Formaison Actu
RAPPORT ROMA 2019 (extraits)
Comme l'an passé, les effectifs de la branche assurance connaissent en 2018 une hausse de 0,4%, soit 147 400 personnes. Cette évolution est d'autant plus remarquable qu'elle s'inscrit dans un contexte d'augmentation des sorties. Les recrutements opérés cette année font donc plus que compenser les départs et atteignent même des niveaux historiques : 10,3% des effectifs, soit 15 182 embauches.
Plusieurs évolutions marquent la période. En premier lieu, la féminisation du secteur se poursuit de manière similaire à l’année précédente (+0,2pt). Le statut cadre progresse et concerne désormais 49,5% des salariés. En croisant les deux variables, on constate que les femmes représentent désormais plus de la moitié des classes 5 et près d'un cadre de direction sur trois. Cadre ou non cadre, on observe une augmentation des niveaux de diplôme. Bien que le Bac+2 demeure le niveau pivot avec 32,3% des effectifs, les Bac+3 et Bac+5 continuent de croître (respectivement 18,7% et 22,1%)…
…En 2018, le taux d’accès à la formation s’accroît de 1,1 point pour concerner 81% des salariés de l’assurance. Bien que ces derniers y recourent davantage, la durée moyenne s'établit à 29,1 heures, soit une baisse de 2,2 heures, confirmant le constat déjà établi, à savoir que les formations s'organisent sur des sessions plus courtes. Pour autant, la moitié des salariés formés bénéficient d'une durée moyenne annuelle supérieure à 16 heures. Enfin, le télétravail continue de se diffuser dans l'assurance : le taux de télétravailleurs s'établit ainsi à 16,7% pour une durée moyenne de 40,3 jours. Toutefois, s'agissant seulement de la deuxième année d'exploitation de cette variable, il convient de rester prudent dans les interprétations que nous pouvons faire.
Pour en savoir plus, consultez le site de l'Observatoire de l'Evolution des Métiers de l'Assurance : OEMA
Epargne retraite. L'exécutif veut simplifier les contrats
Publié le 27 mars 2018 à 14h40 Modifié le 27 mars 2018 à 14h58 - le telegramme
Selon la dernière mouture du projet de loi consacré à la croissance des
entreprises (loi pacte, ndlr), le gouvernement envisagerait de recourir aux
ordonnances, notamment pour réformer l'épargne retraite en facilitant la
"portabilité" des contrats.
Le texte de la loi pacte (plan d'action pour la
croissance et la transformation des entreprises, ndlr) doit être présenté début
mai en conseil des ministres. Et pour cette loi consacrée à la croissance des
entreprises, le gouvernement envisage de recourir de nouveau - après la loi
travail - aux ordonnances, comme le rapporte le parisien. "tout dépend du
calendrier. Si cela tombe en même temps que la préparation du budget, il pourra
être directement introduit dans le projet de loi de finances. Sinon, cela se fera
par ordonnances", a indiqué bercy au quotidien francilien.
Ainsi, une "douzaine d'articles" du projet
de loi pacte ne devrait pas passer devant les parlementaires. Parmi ces
articles, il y aurait notamment celui qui concerne la réforme de l'épargne
retraite, comme l'a constaté le quotidien francilien dans une version
"très avancée" du projet de loi, précisant que "aujourd’hui, 200
milliards d’euros dorment sur des contrats".
Le gouvernement entendrait simplifier la
"portabilité" des contrats retraite (perco, madelin, "article
83", perp). Dans le cas d'un changement d'entreprise, actuellement, il est
parfois impossible de partir avec son épargne retraite ou alors il existe des
"frais de sortie". Avec la réforme désormais, les transferts seront
désormais gratuits au bout de 10 ans.
Les différents contrats d'épargne retraite
Perp : le Plan d'épargne retraite populaire est un produit d'épargne à long terme qui permet d'obtenir un revenu régulier supplémentaire à partir de l'âge de la retraite. Le capital est reversé sous forme d'une rente viagère.
Madelin : permet aux travailleurs non salariés de se constituer une retraite supplémentaire. Elle est restituée sous forme de rente en parallèle des retraites obligatoires.
"Article 83" : le Plan d'épargne retraite entreprises est un contrat d'assurance vie collectif souscrit dans le cadre de l'entreprise. Le montant disponible au moment du départ à la retraite sera redistribué sous la forme d'une rente viagère.
Perco : le Plan d'épargne pour la retraite collectif est un dispositif d'entreprise qui permet aux salariés de se constituer une épargne. Les versements du salarié peuvent être complétés par des contributions de l'entreprise. Au moment du départ à la retraite, les sommes sont disponibles sous forme de rente (ou sous forme de capital si l'accord collectif le prévoit).
La réforme veut également réorienter l'investissement de l'épargne retraite vers des placements plus rentables, en portant l'investissement vers les entreprises. "Vous êtes en début de carrière, votre épargne est investie en actions. Et plus vous approchez de la retraite, plus votre contrat bascule vers des produits financiers moins risqués comme des fonds en euros de sociétés d’assurance, obligations…", détaille Le Parisien.
Selon le document, le gouvernement réfléchirait également à fusionner les quatre produits d'épargne retraite. Par ailleurs, le projet de loi envisagerait le versement en capital de l'épargne pour les contrats "article 83", Madelin et Perp "en alignant les conditions de sorties".
© Le Télégramme
http://www.letelegramme.fr/economie/epargne-retraite-l-executif-veut-simplifier-les-contrats-27-03-2018-11903315.php
Une étudiante de l’Université de Sherbrooke décortique le profil du fraudeur type
par Alain Thériault 27 Mars 2018 07:00Miruna Minea-Burga
En guise de thèse de maitrise universitaire, Miruna Minea-Burga a décortiqué la psychologie des fraudeurs en services financiers du Québec. Elle en ressort avec un profil type et un modus operandi du fraudeur.
Mme Minea-Burga a réalisé sa maitrise sur la lutte contre la criminalité financière à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke. Celle qui dans un passé récent a été actuaire en assurance en a partagé le contenu avec le Journal de l’assurance.
Intitulée Profil des conseillers en services financiers fraudeurs et éléments constitutifs de leur acte, l’étude est unique parce qu’elle se consacre aux conseillers financiers assujettis à la Chambre de la sécurité financière. Plusieurs études du genre ont été consacrées aux conseillers en placement des courtiers de plein exercice en valeurs mobilières, mais jamais sur ceux en assurance vie ou en épargne collective.
Son but premier : permettre aux assureurs et distributeurs spécialisés en assurance responsabilité erreur et omission (E & O) de mieux cibler en amont les fraudeurs potentiels, avant d’accepter un risque. Elle propose aussi une liste d’éléments clés présents chez le fraudeur et dans son acte, pour faciliter la preuve d’intention, la plus difficile à construire selon la chercheure.
Son étude repose sur un échantillon de 20 conseillers financiers ayant violé la loi au point d’avoir commis un acte frauduleux. Cette interprétation repose sur diverses recherches, et l’analyse des sanctions disciplinaires prononcées par la Chambre de la sécurité financière en 2014 et 2015.
Limiter les possibilités de fraudes
Elle insiste par ailleurs sur le fait que l’ensemble des professionnels fait un très bon travail. « Il s’agit simplement de donner des indices pour limiter les possibilités de fraudes. Il ne faut pas non plus confondre les fraudeurs avec ceux qui ont simplement commis une faute professionnelle », dit-elle.
L’étude signale des situations qui devraient faire soulever les drapeaux rouges, tant chez les clients que chez les directeurs de conformité. Miruna Minea-Burga a soulevé que le conseiller fraudeur typique aborde systématiquement avec son client des questions personnelles qui n’ont pas rapport avec les services financiers qu’il offre, pour ensuite mieux le manipuler.
Ce trait marqué chez les conseillers fraudeurs gagnera à être connu des conseillers de bonne foi, qui pourraient être tentés par une approche trop personnelle, sans mauvaises intentions. Ils risqueraient alors de donner une mauvaise impression plutôt que d’approfondir leur relation avec le client.
L’étude décrit le schéma de la fraude comme une relation de prédateur à proie. Comme dans le monde des animaux, le prédateur mise sur l’effet de surprise pour surprendre sa proie.
« Certains auteurs comparent les fraudeurs à des prédateurs financiers. D’autres les considèrent comme des acteurs talentueux experts dans la mise en scène et manipulateurs des émotions de leurs victimes », indique l’étude de l’Université de Sherbrooke.
Le prédateur cherchera à endormir sa proie, en organisant des fêtes, en offrant des cadeaux ou en affirmant qu’un organisme de réglementation a « approuvé » le produit qu’il offre. Il feindra de lui confier un secret. Il lui fera croire qu’il l’accepte dans un groupe privilégié, comme le faisait Bernard Madoff. Il cachera des informations et pressera son client d’acheter, en promettant des choses qu’il sait irréalisables. Il adoptera une fausse identité ou se comportera comme « les grands de ce monde ».
Camouflage
Entre autres, un fraudeur aime bien se camoufler. Mme Minea-Burga rapporte des passages du livre de Louis Villeneuve, Survivre à l’arnaque : le récit de l’ex-mari de Carole Morinville. M. Villeneuve y a révélé que Carole Morinville se vantait auprès de ses proches d’avoir eu des rencontres amoureuses avec George Clooney. Tout son entourage croyait aussi qu’elle avait été autrefois ballerine dans les Grands Ballets canadiens. Il n’en était rien. Sa vie imaginaire avait tellement impressionné son mari qu’il avait pris des arrangements pour créer une série télévisée sur cette fantastique vie.
Les fraudeurs soignent leur apparence. Par exemple, Vincent Lacroix faisait des dons très généreux aux Œuvres du Cardinal Léger, peut-on lire dans le document. Les recherches de MmeMinea-Burga révèlent que Vincent Lacroix aimait bien se faire photographier avec des hommes politiques.
« Les fraudeurs aiment bien se joindre aux gens qui partagent les mêmes croyances ou les mêmes intérêts afin de bâtir une réputation. Ils n’hésiteront pas à étaler, d’abord subtilement, puis avec plus d’éclat, leur succès et leur richesse », dit-elle, en citant des régulateurs provinciaux, notamment du Québec et du Nouveau-Brunswick, en ce qui a trait aux comportements de Carole Morinville et Vincent Lacroix.
Des conseillers expérimentés
Malgré la petite taille de l’échantillon, l’étude en dresse une analyse statistique. Le nombre d’années d’expérience moyen au sein de l’échantillon de 20 conseillers retenus par Mme Minea-Burga tourne autour de 20 ans. Le montant de la fraude varie de 10 000 $ à plusieurs millions de dollars (M$). La moyenne s’établit à 1,3 M$. L’échantillon compte surtout des hommes. L’âge médian est de 43 ans.
La fraude semble émotivement couteuse pour certains. L’échantillon révèle que trois des individus qui figurent à l’échantillon suivent les traitements d’un médecin pour troubles de panique, troubles d’anxiété ou dépression et bipolarité.
La chercheure ajoute que les conseillers observés utilisent en grande partie un mélange de stratagèmes. Par exemple la manipulation, lorsque la réalité est altérée, la persuasion en insistant, et le charme, en mettant l’accent sur des qualités autres que la compétence professionnelle, ou en se forgeant une réputation « outre mesure ».
Pire, neuf d’entre eux ont agi en collusion, soit avec des employés de leurs fournisseurs ou de leur cabinet. Les actes vont de l’appropriation ou le détournement de fonds à la vente de produits inappropriés ou illégaux. Douze des conseillers ont vendu à leurs clients des produits qui ne convenaient pas à leurs besoins et leur tolérance au risque, ou que leur certification ne leur donnait pas le droit de vendre.
Après la fraude, on constate des traits de personnalité totalement opposés. La capacité de manipuler, des talents d’acteur, la capacité de mentir en gardant la tête haute en tout temps, l’arrogance, le manque total de considération envers les autorités, le culte de soi dans sa pire manifestation (par vanité, narcissisme, égocentrisme), la recherche de plaisirs par la gratification immédiate et de sensations fortes en sont quelques-uns.
Recommandation : faire une enquête de crédit
Dans son étude, Miruna Minea-Burga recommande aux assureurs en responsabilité de faire une enquête de crédit sur le conseiller, ainsi qu’une recherche sur les sanctions administratives antérieures. Des retards répétitifs à payer les factures, des gestes réprimandés devraient sonner l’alarme, écrit-elle. « Si le conseiller agit de la sorte auprès des autorités compétentes, comment agira-t-il face à la compagnie d’assurance ? »
Une recherche dans les plumitifs des palais de justice, des cours municipales et des exécutions forcées permet de consulter les antécédents judiciaires, les litiges, les poursuites ou les créances concernant un individu ou une entreprise. Mme Minea-Burga déplore l’absence d’un fichier central en assurance professionnelle. Elle signale toutefois l’existence du système de rapport des plaintes supervisé par les régulateurs du Québec et de l’Ontario, qui collige les plaintes contre les conseillers, et que ceux-ci sont tenus de compléter.
Elle a aussi observé que l’absence de données centralisées empêche l’assureur de vérifier si un conseiller a eu d’autres réclamations dans une autre compagnie. « L’assureur doit se fier à la parole de l’assuré. »
Il est difficile de prédire les opportunités qui se présenteront au conseiller dans le futur, reconnait la chercheure. Or, un accès facile à l’argent et des contrôles de qualité déficients ou inexistants dans son cabinet ou chez le fournisseur pourraient les créer. Une meilleure vérification des habitudes du conseiller et de ses façons de transiger avec ses clients permettrait de détecter rapidement les lacunes. Les systèmes de gestion de clientèle munis de mesures de contrôle peuvent permettre de le faire.
Les commissions : un incitatif potentiel
L’étude signale au passage que selon l’échantillon, la probabilité de fraude augmente si le conseiller est travailleur autonome et payé à commission. De plus, les représentants autonomes doivent rechercher les profits pour maintenir leur entreprise à flot, indique l’étude.
Mme Minea-Burga signale aussi que les représentants autonomes ont des ententes avec certains fournisseurs qui leur paient des commissions selon leur volume de ventes. Ainsi, la conciliation entre le rendement du conseiller et l’intérêt supérieur du client ne semble pas être réglée, conclut ce passage.
Conflits d’intérêts acceptés
« L’échantillon a pointé vers des problématiques de conflits d’intérêts, ce qui indique que ce débat n’est pas fini, a-t-elle expliqué en entrevue. Dans l’industrie, il y a un potentiel de conflits d’intérêts connu et accepté. Certains conseillers le poussent beaucoup plus loin, à l’encontre du client. Cela a représenté la majorité des problèmes observés lors de la vente de produits inappropriés. Le conseiller fraudeur avait touché une importante commission pour la vente de produits inappropriés. »
Mme Minea-Burga s’est aussi demandé pourquoi il avait été aussi facile à ces fraudeurs de vendre un produit inapproprié. Elle constate que les commissions en assurance de personnes ne sont pas divulguées, et que d’un autre côté, le client est vulnérable et s’en remet aux connaissances du conseiller. https://journal-assurance.ca/article/une-etudiante-de-luniversite-de-sherbrooke-decortique-le-profil-du-fraudeur-type/
CAPITAL
PLACEMENT : LES PARTS SOCIALES DES BANQUES BIENTÔT PLUS RENTABLES QUE L’ASSURANCE VIE
ÉPARGNE + SUIVRE
PUBLIÉ LE 31/01/2018 À 12H16 MIS À JOUR LE 31/01/2018 À 12H20
Placement : les parts sociales des banques bientôt plus rentables que l’assurance vie
Avec la dernière modification de leur taux de rémunération, les parts sociales vont offrir des rendements comparables voire supérieurs à ceux affichés par les contrats en euros de l’assurance-vie. Mais leur rendement dépendra toujours de la générosité des banques mutualistes qui les émettent.
Les millions de clients détenteurs de parts sociales de leur banque mutualiste en ont peut-être fini de voir le rendement de leur placement baisser année après année. En effet, depuis la promulgation de la Loi Sapin 2 et notamment de son article 113, la rémunération des parts sociales est toujours plafonnée au taux moyen de rendement des obligations des sociétés privées (c’est le taux TMO), à ceci près que ce taux est lissé sur les trois dernières années et désormais majoré de deux points. En clair, les banques mutualistes pourraient offrir au maximum un rendement proche de 2,95% au titre de 2017, selon nos estimations.
Bien sûr rien ne les y oblige mais elles pourraient, comme vient de le faire la Caisse régionale de Brie Picardie, stabiliser la rémunération. La filiale du Crédit agricole vient ainsi d’annoncer un taux de 1,80% à ses sociétaires, un rendement qui devient enviable au regard de ceux offerts par les assurances-vie en euro dont le taux moyen devrait ressortir autour de 1,5%. Surtout, en cas de hausse des taux, leur rendement augmentera plus rapidement à condition que les banques mutualistes jouent le jeu.
Enfin, la fiscalité des parts sociales est identique aux dividendes. Ainsi, le bénéficiaire peut soit demander le prélèvement forfaitaire unique de 30% (il est prélevé à la source) ou l’imposition sur le revenu. Dans ce cas, seul 60% du dividende est pris en compte dans le calcul des revenus imposables mais les prélèvements sociaux restent dus sur la totalité du dividende.
Comme les contrats en euros, les parts sociales sont considérées comme un placement sûr (sous réserve que la banque émettrice ne fasse pas faillite). En revanche, elles sont moins liquides et le calcul des intérêts n’est pas en faveur des détenteurs. La cession des titres peut prendre plusieurs mois et si elle intervient avant la clôture de l’exercice, le détenteur perd tous les intérêts de l’année.
https://www.capital.fr/votre-argent/placement-les-parts-sociales-bientot-plus-rentables-que-lassurance-vie-1269271
EPARGNE, CRÉDIT IMMOBILIER, CARTE “DORÉE”… QUELLE BANQUE EN LIGNE EST LA PLUS COMPLÈTE ?
CAPITAL
PUBLIÉ LE 31/01/2018 À 15H12 MIS À JOUR LE 01/02/2018 À 13H44
Epargne, crédit immobilier, carte “dorée”… quelle banque en ligne est la plus complète ?
Que proposent les banques en ligne au-delà du simple compte courant ? Comparatif.
On l’a compris, les banques en ligne sont, globalement, beaucoup moins chères que les établissements physiques traditionnels. Mais au-delà du banal compte courant, proposent-elles vraiment une offre aussi étoffée que leurs concurrentes en “dur” ? Pour le savoir, nous avons demandé à notre partenaire Panorabanques de réaliser un comparatif des différents produits (carte haut de gamme, crédit, épargne et assurance) disponibles au travers de ces enseignes.
Premier constat : c’est Hello Bank!, la filiale de BNP Paribas, qui s’affiche comme la plus complète, puisqu’elle propose l’ensemble des 13 produits que nous avons listé. Il faut dire qu’elle dispose, pour cela, du soutien de sa maison mère : les clients d’Hello Bank! ont en effet accès à l’ensemble des produits de la gamme BNP Paribas.
Les autres banques en ligne n'affichent, pour la plupart, que peu de carences. Boursorama, BforBank, Fortuneo, ING Direct et Monabanq proposent toutes une carte “gold” (la plupart du temps sous condition de revenu), un Livret A, un livret fiscalisé, une assurance vie, un PEA et un compte titre. Hormis Monabanq, toutes ces enseignes donnent par ailleurs accès au crédit immobilier.
Certains produits sont en revanche proposés par seulement quelques banques en ligne. Le PEL, notamment, n’est disponible que chez Boursorama et Hello Bank!. Seuls 4 (Boursorama, Hello Bank!, Fortuneo et Monabanq) proposent une assurance auto et seuls 2 (Hello Bank! et Monabanq) donnent accès à une assurance habitation ou santé. Quant aux cartes “ultra haut de gamme” (Visa Infinite ou Mastercard World Elite), elles ne sont disponibles que chez BforBank, Hello Bank! et Fortuneo. Cette dernière est par ailleurs la seule à la proposer gratuitement : il faut tout de même pour cela que vos revenus nets mensuels dépassent 4.000 euros et qu’ils soient versés sur votre compte Fortuneo.
Quid du nouveau venu Orange Bank ? Pour le moment, la banque de l’opérateur télécoms fait pâle figure par rapport à ses concurrents en matière de produits offert. Pas de carte haut de gamme, pas de crédit ni d’assurance, une gamme de produits d’épargne limitée à un livret fiscalisé. Stéphane Richard, le patron du groupe, avait promis au moment du lancement en novembre dernier que des crédits à la consommation seraient proposés au premier semestre 2018, tandis que des crédits immobiliers seraient lancés “plus tard”. Patience…
Une Entreprise Japonaise Va Rémunérer Ses Salariés En Bitcoins -
Alors que la reine des cryptomonnaies continue de crever le plafond, l’entreprise japonaise GMO Group va proposer à ses salariés de les rémunérer – en partie – en Bitcoins, œuvrant ainsi à l’utilisation par le plus grand nombre de la monnaie numérique.
Impossible de passer à côté de la « Hype Bitcoin », tant la cryptommonaie n’en finit plus de défrayer la chronique en continuant jour après jour de crever le plafond, après avoir allègrement dépassé les 16 000 dollars cette semaine. Des derniers jours d’ailleurs résolument importants dans l’histoire de la monnaie numérique puisqu’elle a également fait une entrée remarquée à la Bourse de Chicago ce lundi où, fidèle à elle-même, elle a continué de flamber. Désormais le Bitcoin est un actif à part entière au même titre que l’or ou le pétrole. Une manière pour la cryptomonnaie de « rentrer dans le rang » et de s’acheter une conduite ? Rien n’est moins sûr, mais toujours est-il qu’il est désormais possible de prévoir, depuis lundi, à quel prix on achètera le Bitcoin dans un certain temps, et donc de parier sur son évolution.
Mais cette reconnaissance (tardive), sans dissiper tous les doutes, serait néanmoins de nature à apaiser les craintes des investisseurs professionnels qui craignent la formation d’une bulle qui, par définition, ne tarderait pas à éclater. Même de prestigieuses institutions financières, comme la BCE, se sont emparées du « dossier Bitcoin », et ont fait montre de pédagogie, estimant que la cryptomonnaie ne représentait pas un « danger macroéconomique ». Des considérations à des « années-lumière » du conglomérat japonais GMO Group qui a fait état de sa volonté de mettre en place un système de versement des salaires… en Bitcoins ! Signe que l’institutionnalisation de la monnaie numérique est en marche et que cette initiative devrait rapidement faire des émules.
Un système de paiement des salaires en Bitcoins
Ainsi, les salariés du groupe (du moins ceux de la branche GMO Internet) auront la possibilité, dès le mois de février prochain, de recevoir une partie de leur salaire en Bitcoins, en lieu et place de la devise locale, le yen. Comme relaté par la publication spécialisée, le « Journal du Coin », ce système de paiement en cryptomonnaie oscillera entre 10 000 yens (soit l’équivalent de 88 dollars) et 100 000 yens, soit environ 882 dollars. Il ne s’agit pas d’une incursion hasardeuse dans la “nébuleuse” Bitcoin pour GMO qui a mis sur orbite, avec un certain succès, la plateforme GMO Coins, un service dédiée à l’échange de cryptomonnaies. D’ailleurs le « taux de change en vigueur » sera celui de la plateforme.
Ainsi les employés qui le souhaiteront auront donc la possibilité de percevoir une partie de leur salaire en Bitcoins « le jour même de leur rémunération classique », comme le confirme le quotidien économique locale Nikkei. Exclusivement dévolu aux salariés de la branche « internet » du groupe, ce dispositif a vocation à s’étendre à l’ensemble des employés de la structure GMO Group dans les prochains mois. Une manière de familiariser les équipes avec les cryptomonnaies alors que le groupe nippon a, depuis plusieurs mois, posé les jalons d’une activité de minage de monnaies numériques. Montant de l’investissement consenti : 10 milliards de yens (75 millions d’euros).
Le Bitcoin « imposable »
En France, une telle initiative ne semble pas prête de voir le jour même si les pouvoirs publics se sont également engouffrés dans la « brèche » Bitcoin qu’ils appréhendent toujours avec autant de méfiance. Ainsi, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a rappelé que les plus-values réalisées sur les transactions en Bitcoins sont imposables. « Concrètement, cela veut dire que quelqu’un qui ferait des plus-values, comme vous en faites sur votre assurance-vie ou sur la vente d’un bien immobilier, vous devez les déclarer et, à ce titre vous êtes taxé », a martelé le ministre, à l’occasion de la présentation du rapport annuel du service chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme (Tracfin). Et de poursuivre. « Si ces revenus ne l’étaient pas, le redressement fiscal serait évidemment à la hauteur de la fraude », a rappelé l’ancien membre des Républicains. Autant dire que le paiement des salaires en Bitcoins dans l’Hexagone n’est pas pour demain…
L'épargne digitale séduit un quart des Français qui épargnent
Un quart seulement des Français dits "patrimoniaux" connaissent les offres de placements et de services de gestion de l'épargne proposés exclusivement en ligne et seulement un quart d'entre eux y ont déjà souscrit, selon une enquête Harris Interactive pour le compte de Deloitte et de la plateforme WeSave. Il ressort néanmoins de l'enquête que l'épargne digitale est une solution plutôt bien perçue pour se former sur la gestion de l'épargne : 53 % des "patrimoniaux" et 44 % des épargnants la plébiscitent. En termes d'image, l'épargne digitale est surtout associée aux frais bas pour 54 % des épargnants, aux placements performants (40 %) et à la gestion optimisée (35 %). On notera tout de même que 48 % des personnes interrogées attendent encore l'accompagnement d'un conseiller physique et que le conseiller figure en tête des sources d'information des épargnants, devant les sites spécialisés et les sites des banques.
© Editions FRANCIS LEFEBVRE
Le livret de développement durable va être réformé pour être plus vert | Bruno Le Maire a annoncé le développement de nouveaux produits d’épargne grand public pour le climat, dans l’assurance-vie notamment, et la mobilisation des fonds de l’ex-Codevi vers des projets verts. La finance verte ne doit pas rester l'affaire des grands investisseurs institutionnels mais doit devenir « une réalité pour tous nos concitoyens », a appelé Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances, en clôturant le Climate Finance Day, la journée de la finance climat organisée à Bercy ce lundi. Il a notamment annoncé une réforme du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), l'ex-Codevi.
« Les Français veulent donner du sens à leur épargne, en la mettant au service de la transition énergétique », a-t-il fait valoir. « Mon souhait est clair : offrir à chaque Français la possibilité de placer leur épargne dans un produit qui finance la transition énergétique et l'adaptation au changement climatique. [...] L'épargne réglementée, qui est l'épargne populaire par excellence, doit porter cet engagement pour le climat. »
Flécher l'épargne
Le LDDS sera réformé pour assurer une plus grande transparence sur les projets financés, ce qui facilitera son appropriation par les titulaires des livrets, selon Bercy.
« Grâce [au LDDS], et même si peu d'épargnants le savent, près de 10 milliards d'euros de prêts ont été dédiés à la transition énergétique ces quatre dernières années. Mais c'est trop peu, alors que la collecte du LDDS dépasse les 100 milliards d'euros », a estimé Bruno Le Maire.
« Désormais, chaque euro placé dans un LDDS centralisé à la Caisse des dépôts sera associé à un projet contribuant effectivement à la transition énergétique ou à la réduction de l'empreinte climatique de notre modèle économique », a-t-il promis.
Plus de la moitié (61%) des 103 milliards d'euros d'encours du LDDS sont centralisés à la Caisse des Dépôts. Les projets financés seront par exemple dans le secteur du logement social ou des collectivités locales.
Le rapport sur la finance durable, remis la semaine dernière au ministre par Pierre Ducret et Sylvie Lemmet, recommande précisément de réformer ce livret "durable" dont le nom prête à confusion, alors que les banques ne peuvent allouer les fonds de ce mal-nommé livret, placement rémunéré à 0,75% et totalement liquide pour les épargnants qui peuvent retirer leur argent à tout moment.
L'assurance-vie (1.600 milliards...) aussi
Par ailleurs, Bruno Le Maire a annoncé que « tous les détenteurs de contrats d'assurance-vie pourront bénéficier, dès l'année prochaine, d'un support en unité de compte labellisé climat. »
L'assurance-vie des Français représente plus de 1.600 milliards d'euros d'encours.
La Fédération française de l'Assurance vient de prendre trois engagements en faveur du climat, notamment celui d'inclure dans leur offre, d'ici fin 2018, et pour toute nouvelle souscription d'un contrat d'assurance-vie, un support en unités de compte bénéficiant d'un label à caractère ESG (Environnementaux, sociaux et de gouvernance) et/ou climat comme le label transition écologique et énergétique pour le climat (TEEC) ou investissement socialement responsable (ISR).
Suite
La finance verte ne doit pas rester l'affaire des grands investisseurs institutionnels mais doit devenir « une réalité pour tous nos concitoyens », a appelé Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances, en clôturant le Climate Finance Day, la journée de la finance climat organisée à Bercy ce lundi. Il a notamment annoncé une réforme du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), l'ex-Codevi.
« Les Français veulent donner du sens à leur épargne, en la mettant au service de la transition énergétique », a-t-il fait valoir. « Mon souhait est clair : offrir à chaque Français la possibilité de placer leur épargne dans un produit qui finance la transition énergétique et l'adaptation au changement climatique. [...] L'épargne réglementée, qui est l'épargne populaire par excellence, doit porter cet engagement pour le climat. »
Flécher l'épargne
Le LDDS sera réformé pour assurer une plus grande transparence sur les projets financés, ce qui facilitera son appropriation par les titulaires des livrets, selon Bercy.
« Grâce [au LDDS], et même si peu d'épargnants le savent, près de 10 milliards d'euros de prêts ont été dédiés à la transition énergétique ces quatre dernières années. Mais c'est trop peu, alors que la collecte du LDDS dépasse les 100 milliards d'euros », a estimé Bruno Le Maire.
« Désormais, chaque euro placé dans un LDDS centralisé à la Caisse des dépôts sera associé à un projet contribuant effectivement à la transition énergétique ou à la réduction de l'empreinte climatique de notre modèle économique », a-t-il promis.
Plus de la moitié (61%) des 103 milliards d'euros d'encours du LDDS sont centralisés à la Caisse des Dépôts. Les projets financés seront par exemple dans le secteur du logement social ou des collectivités locales.
Le rapport sur la finance durable, remis la semaine dernière au ministre par Pierre Ducret et Sylvie Lemmet, recommande précisément de réformer ce livret "durable" dont le nom prête à confusion, alors que les banques ne peuvent allouer les fonds de ce mal-nommé livret, placement rémunéré à 0,75% et totalement liquide pour les épargnants qui peuvent retirer leur argent à tout moment.
L'assurance-vie (1.600 milliards...) aussi
Par ailleurs, Bruno Le Maire a annoncé que « tous les détenteurs de contrats d'assurance-vie pourront bénéficier, dès l'année prochaine, d'un support en unité de compte labellisé climat. »
L'assurance-vie des Français représente plus de 1.600 milliards d'euros d'encours.
La Fédération française de l'Assurance vient de prendre trois engagements en faveur du climat, notamment celui d'inclure dans leur offre, d'ici fin 2018, et pour toute nouvelle souscription d'un contrat d'assurance-vie, un support en unités de compte bénéficiant d'un label à caractère ESG (Environnementaux, sociaux et de gouvernance) et/ou climat comme le label transition écologique et énergétique pour le climat (TEEC) ou investissement socialement responsable (ISR).
SuiteASSURANCE-VIE : FAUT-IL ENCORE ALIMENTER UN ANCIEN CONTRAT ? Publié par Olivier Decarre
En introduisant comme critère la date des versements, la fiscalité à venir change considérablement la donne et peut inciter à verser sur plusieurs contrats. Explications…
Jusqu’ici, la fiscalité appliquée aux rachats sur un contrat d’assurance-vie avait le mérite d’être claire. Le taux d’imposition (dégressif) ne dépendait que de l’âge du contrat. Les épargnants avaient donc tout intérêt à alimenter un vieux contrat (du moins sur le plan fiscal).
Ceci étant, la réforme qui se dessine risque de remettre ce principe en cause car à l’avenir, il faudra aussi tenir compte de la date des versements (avant ou à partir du 27 septembre 2017). Est-il toujours intéressant dans ces conditions d’alimenter un ancien contrat ?
Ancien contrat de plus de 8 ans
Si votre vieux contrat a plus de 8 ans, la date des versements aura peu d’importance. Tous les gains (même ceux issus des versements les plus récents) pourront bénéficier d’une imposition réduite au taux de 7,5% après application d’un abattement de 4.600 euros pour un célibataire et de 9.200 euros pour un couple.
Alimenter un ancien contrat peut donc être ici une solution pertinente.
Contrats de moins de 8 ans
Avec un contrat de moins de 8 ans, les choses seront en revanche moins simples car la taxation sera alors fonction de la date des versements.
Les gains sur versements faits avant le 27 septembre 2017 seront imposés à 35% si le contrat à moins de 4 ans et à 15% si le contrat a entre 4 et 8 ans.
Pour les gains issus de versements plus récents, le taux sera en revanche celui de la flat tax (12,8%) pour tous les contrats de moins de 8 ans.
Une taxation à deux vitesses ?
Bien que simple en apparence, ce point soulève des questions. La principale concerne la ventilation du rachat notamment des gains en cas de versements multiples. La règle générale est connue : un rachat contient les mêmes proportions de gains et de capital que l’ensemble du contrat. Si un contrat comporte 15% de gains, on considère que le rachat comporte lui aussi 15% de gain. Et c’est sur cette tranche qu’est calculée l’imposition.
Toutefois, dans le cas d’un contrat de moins de 8 ans ayant eu des versements successifs, il faudra en outre déterminer la ventilation des gains, entre ceux qui proviennent de versements antérieurs au 27 septembre 2017 et ceux qui sont issus de versements plus récents.
Faudra-t-il reconstituer l’historique des gains versement par versement ? L’administration optera-t-elle pour une règle plus globale en répartissant par exemple les gains selon le poids de chaque versement dans le contrat ? Pour l’instant ce point reste à éclaircir.
En tout cas, une chose est sûre. Pour les rachats soumis à une double fiscalité (selon la date des versements), l’épargnant devra se plier à la règle (encore inconnue), avec à la clé le risque de subir une imposition défavorable.
Ouvrir des contrats
Si votre ancien contrat a moins de 8 ans et que vous n’excluez pas la possibilité de retirer vos fonds avant le cap des 8 ans, l’ouverture d’un nouveau contrat est donc une piste à ne pas négliger.
Chaque contrat aura alors sa propre fiscalité : 35%, 15%, voire 7,5% pour le contrat alimenté avant le 27 septembre 2017 et une imposition unique à 12,8% pour le nouveau contrat (voire 7,5% après 8 ans). En cas de rachat sur l’un ou l’autre des contrats, les calculs seront ainsi simplifiés.
Par ailleurs, vous aurez le choix de la fiscalité en fonction du contrat sur lequel est opéré le rachat. Un élément qui sera à apprécier au regard du taux d’imposition mais aussi de la part de gain comprise dans la valeur du contrat. Suite
FISC AMERICAIN. IL RACONTE SON CALVAIRE
Ce Breton connaît, comme des dizaines d'autres, un véritable calvaire. Né aux États-Unis mais vivant en France, il doit se cacher pour ne pas être dénoncé au Fisc
américain. Témoignage.
Un ou deux livres, quelques photos anciennes prises par ses parents depuis le paquebot quittant New York. Michel (*), la soixantaine, n'a pas conservé grand-chose des États-Unis, son pays de naissance où son père travailla quelques années. Une terre qu'il quitta à deux ans à peine pour rejoindre Paris. Résidant désormais en Ille-et-Vilaine, il a la double nationalité. Et la traîne comme un boulet.
Au moment du décès de ses parents, voilà trois ans, Michel doit hériter d'une somme issue d'une assurance-vie. Si la transmission ne pose aucun problème pour ses frères et soeurs, il découvre que, dans son cas, le compte est bloqué. « L'assureur commence à m'envoyer des documents sur la citoyenneté américaine. Je dois donner mon numéro d'identité. Or, je n'ai qu'un passeport français ». Le voilà pris au piège comme des milliers d'autres Français - et de nombreux Bretons. Tout ça à cause d'un accord conclu le 13 novembre 2014 entre la France et les États-Unis, visant à appliquer sur le territoire français la législation dite FATCA. Celle-ci impose aux institutions financières, où qu'elles se trouvent dans le monde, de communiquer à l'administration américaine les données fiscales de tous leurs clients américains. Comme Michel. « Alors que je n'ai rien d'américain et que je parle à peine anglais »« On nous pousse dehors »
Depuis cette date, impossible pour lui d'ouvrir un nouveau compte en banque. Ou alors, il prend le risque d'être dénoncé au Fisc américain. Il vit depuis dans une quasi-clandestinité. « C'est épouvantable. C'est la ruine qui peut arriver du jour au lendemain. Le fisc américain peut me demander 10.000 dollars par an, et par compte bancaire, depuis l'âge de 18 ans. Ça pourrait représenter plus d'un million de dollars ! ».
Il y aurait bien une solution : demander à perdre la nationalité américaine. Mais entre la démarche administrative, les frais d'avocat, de fiscaliste, « j'en aurais peut-être pour 80.000 dollars ! Et je devrais en plus m'acquitter des impôts aux États-Unis pendant encore cinq ans... », soupire le Breton. Autre solution : aller vivre aux États-Unis. « Car au moins la France ne nous embêtera plus. C'est elle finalement qui nous pousse dehors. On a été trahis par la République. La France nous met sur des listes et les envoie à un pays étranger », enrage Michel, qui n'a pas envie de vivre aux États-Unis. Grâce au travail de l'Association des Américains accidentels (AAA), présidée par Fabien Lehagre, la sensibilisation des élus est en cours. « Emmanuel Macron est au courant depuis longtemps mais rien n'est fait. Et les députés marcheurs s'en foutent », se désespère Michel. Un espoir néanmoins. Le député costarmoricain LR Marc Le Fur s'est saisi du problème. Il a déposé une proposition de résolution invitant le gouvernement à prendre en compte la situation. « L'idée est d'obliger le gouvernement à traiter le sujet car il concerne potentiellement pas mal de gens en Bretagne, notamment du côté de Gourin (56) », souligne Marc Le Fur. Et de dénoncer, au passage, « l'intrusion du Fisc américain en France, avec un Fisc français qui se comporte comme un lieutenant ».
Recours au Conseil d'État
Parallèlement, l'AAA a déposé une requête devant le Conseil d'État pour faire annuler le traitement automatisé d'informations par la Direction générale des finances publiques. Le Conseil d'État a désormais dix-huit mois pour statuer. En attendant, « notre mot d'ordre est de ne pas bouger », explique Michel, qui vit aujourd'hui avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
* Le prénom a été modifié.
© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/bretagne/fisc-americain-il-raconte-son-calvaire-28-11-2017-11757464.php#QCBzpcawroBAAvRV.99
Les épargnants de 25 à 40 ans prêts à investir dans les entreprises
AFP
Publié le 21/11/2017 à 10:18 | AFP
Une majorité d'épargnants de 25 à 40 ans, qui mettent régulièrement leurs économies dans des produits sans risque, se disent prêts à investir en entreprise même s'ils estiment manquer d'éducation financière pour le faire, selon une étude Actionaria-Air Liquide publiée mardi.
Plus des deux tiers des "Millenials" (jeunes âgés de 25 à 33 ans) et des "Xennials" (jeunes adultes âgés de 34 à 40 ans) déclarent épargner chaque mois, les trois quarts d'entre eux plaçant leur argent sur des produits sans risque (livret A, livret jeune, livret de développement durable), révèle cette enquête.
Cette étude a été réalisée à l'occasion de la vingtième édition du salon Actionaria de l'investissement en entreprise, qui s'ouvre jeudi à Paris.
Pour autant, une grande majorité de ces 25-40 ans (79 %) se disent susceptibles d'investir en entreprise ou l'ont déjà fait, même s'ils préfèrent limiter les prises de risques, quitte à perdre en rentabilité, faute d'être suffisamment informés sur tous les placements disponibles, souligne l'étude.
Ainsi, 42 % des "Millenials" et des "Xennials" recherchent plutôt une épargne alliant un risque moyen à une rentabilité moyenne et ils sont respectivement 24 % et 28 % à favoriser un risque peu élevé associé à une rentabilité également limitée.
Si les actionnaires aguerris (âgés de 60 ans en moyenne) s'informent en priorité grâce à internet, à la presse spécialisée ou aux événements auxquels ils participent, "Millenials" et "Xennials" préfèrent en revanche faire appel à des professionnels, qu'il s'agisse d'un banquier ou d'un conseiller en gestion de patrimoine.
Les "Millenials" sont aussi plus enclins à se tourner vers le financement participatif ("crowdfunding"), qu'ils ont expérimenté à 26 %, tandis que l'achat d'actions en direct ou via un plan d'épargne actions a la préférence des "Xennials" (30 %).
Pour autant, des freins retiennent encore les 25-40 ans d'investir dans une entreprise, au premier rang desquels figure la peur d'avoir une épargne bloquée en cas de besoin (39 % des "Millenials" et 38 % des "Xennials").
La méconnaissance des démarches à accomplir pour investir est également un obstacle invoqué par 39 % des "Millenials" et 34 % des "Xennials", tandis que respectivement 36 % et 35 % d'entre eux citent le manque d'information sur les possibilités d'investissement.
L'étude Actionaria a été menée via un questionnaire auto-administré en ligne auprès de 1.419 particuliers de 25 ans et plus résidant en France métropolitaine. Dans le détail, 550 répondants sont issus de la catégorie des "Millenials", 450 répondants de celle des "Xennials" et 419 répondants du groupe des actionnaires fréquentant le salon Actionaria.
Etude : comment les Français préparent leur retraite
Selon une étude pour l'Agirc-Arrco, 40 % des Français craignent de ne pas percevoir de pension et 68 % s'estiment mal renseignés. Une semaine d'information s'ouvre aujourd'hui.
Des questions sur vos droits acquis, sur le montant de votre future pension, sur la façon de l'augmenter ? A partir d'aujourd'hui et jusqu'à samedi, l'Agirc-Arrco organise ses deuxièmes Rendez-vous de la retraite pour informer et conseiller les 18 millions d'actifs cotisants et les 12 millions de retraités pensionnés.
Les épargnants optimistes pour 2018
Par
D'après un sondage* UFF-Ifop publié dans le Journal du Dimanche (JDD), les Français qui ont du patrimoine sont prêts prendre des risques pour placer leur argent. Ils sont plus optimistes. Plus de 70% ces Français ont "une perspective positive de l'avenir des marchés financiers", soit "une hausse de 23 points sur an", d'après ce sondage.
Près de 50% des personnes interrogées se disent "prêts à prendre des risques en capital en contrepartie d'un rendement plus important (+6points)". Les Français sont 53% à plébisciter les placements en Bourse (+9points). Et parallèlement, la cote de l'assurance-vie en fonds euros baisse de 12 points à 47%. "Les mesures qui visent à simplifier et à moins fiscaliser les dividendes d'action suscitent l'intérêt de l'opinion", analyse Paul Younès, directeur général de l'Union financière de France (UFF), cité par le JDD.
Manque de confiance... et d'infos
A cette occasion, le régime de retraite complémentaire du secteur privé a fait réaliser une enquête sur « les Français face à la retraite » dont les résultats, que nous publions en exclusivité, ne manquent pas de surprendre. Réalisé en octobre par OpinionWay auprès de 1 005 personnes majeures représentatives des salariés du secteur privé, le sondage révèle ainsi que 40 % du panel n'est « pas certain de disposer d'une pension de retraite ». Parmi les explications à ce chiffre, révélateur d'un manque de confiance dans notre dispositif, un déficit d'information. En effet, 68 % des personnes interrogées se disent « mal informées » sur la retraite. D'où l'intérêt de ces Rendez-vous organisés cette semaine. « 90 % des Français cotisent ou ont cotisé à l'Agirc-Arrco, ils toucheront donc forcément une pension dont le montant variera avec ce qu'ils auront cotisé au moment de liquider leur retraite », réagit François-Xavier Selleret. Le directeur général du régime complémentaire cite cet exemple : « Une personne restée au smic ayant cotisé toute sa vie percevra le minimum contributif, soit 85 % de son dernier salaire », détaille-t-il. « On voit aussi dans cette étude que plus les gens s'intéressent à la question, plus ils sont confiants dans notre système de retraite. Il est donc important d'anticiper. » Suite
Les assureurs appelés à repenser l'assurance-vie
Dans un contexte de taux bas qui devrait perdurer, François Villeroy de Galhau a appelé les établissements financiers à repenser leurs produits d'assurance-vie. Détails.
De nouvelles formes de contrats d'assurance-vie
François Villeroy de Galhau a profité de la dernière Conférence internationale de la Fédération française de l'assurance (FFA), organisée le 27 octobre, pour appeler les établissements financiers à repenser l'assurance-vie. Selon le gouverneur de la Banque de France, pour favoriser la stabilité économique, les assureurs doivent imaginer de nouvelles formes de contrats, adaptés au contexte de taux bas et répondant à la fois au besoin de financement par fonds propres de l'économie française et aux attentes des Français.
L'eurocroissance, une piste à explorer
Les assureurs doivent se tourner vers des « produits d'épargne de long terme, moins liquides, mais assortis d'une forme de protection du capital », compatibles avec l'appétence pour la sécurité des Français et leur volonté de se constituer un capital sur la durée, notamment pour financer leur retraite. Pour Mr Villeroy de Galhau, la piste de l'eurocroissance est particulièrement à explorer : malgré l'espoir qu'il suscitait lors de son lancement en 2014, ce produit d'assurance-vie n'a jamais décollé, et nécessite aujourd'hui d'être encouragé, rénové et amplifié.
Des taux bas qui devraient perdurer
Le discours du gouverneur de la Banque de France intervenait au lendemain de l'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) d'une réduction prochaine de son soutien à l'économie, synonyme de reprise économique. Mr Villeroy de Galhau a néanmoins mis en garde les assureurs sur le contexte de taux bas, qu'il juge, malgré tout, parti pour durer.
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La banque privée doit se repenser
10 NOVEMBRE 2017
Le métier de la gestion de fortune s’apprête-t-il à entrer dans une nouvelle ère digitale? La fin de l’été a en tout cas été marquée par quelques acquisitions technologiques notables réalisées par des acteurs forts du wealth management. Ces mouvements mettent en lumière les enjeux-clés en matière de transformation digitale auxquels sont confrontés les professionnels du métier. Parmi les annonces importantes, le rachat par BNP Paribas de la société fintech Gambit, spécialisée dans le développement de solutions de robo-advising, une technologie permettant d’automatiser une part importante du métier de conseil en gestion du patrimoine. L’un de ces robots-conseillers créés par Gambit, B2C Birdee, est d’ailleurs utilisé pour offrir un service de gestion discrétionnaire en ligne aux clients de Keytrade Bank Luxembourg depuis le mois d’avril. «Le fait qu’un acteur du wealth management de la taille de BNP Paribas intègre une telle technologie est révélateur du processus de transformation du secteur, commente Gary Cywie, counsel IP/TMT au sein du cabinet Allen & Overy. Jusqu’à présent, la digitalisation de la finance avait principalement concerné les services s’adressant à une clientèle de masse. Désormais, elle touche d’autres fonctions, jusqu’alors moins exposées. La technologie va bouleverser les métiers du wealth management.» Suite
Ca bouge aussi au Québec
!La Coalition avenir Québec (CAQ) réclame un registre centralisé, où seront consignées toutes les informations des assurances vie comme il en existe pour les testaments et les mandats d'inaptitude. Un outil qui aiderait les héritiers, qui ignorent souvent si le défunt avait contracté une police ou s'il avait pris un arrangement en prévision de ses funérailles.
Un texte de Hugo Lavallée, correspondant parlementaire à Québec
L'an dernier, Sylviane, qui n'avait pourtant que 53 ans, succombe d'un cancer foudroyant. Elle lègue tous ses biens à son fils, mais quelques mois plus tard, son frère Jean reçoit un chèque d'assurance vie de plusieurs dizaines de milliers de dollars.
« Ce n'était pas à moi. C'était sûr. C'était clair, clair, clair... même si j'avais voulu être de mauvaise foi [ce chèque] n'était pas à moi. »
Il y a une trentaine d'années, sa sœur avait contracté une assurance vie. Elle l'avait visiblement oubliée et n'avait donc pas mis à jour la liste de ses bénéficiaires. Face à l'évidence, Jean a choisi de remettre l'argent à son neveu.
« Comment se fait-il que ma sœur, qui était toujours à son affaire, qui était toujours bien dans ses choses... ça a pu [lui] glisser entre ses doigts? », s'interroge-t-il toujours.
Des gens qui oublient avoir pris une assurance vie, des héritiers qui ignorent avoir droit à des prestations... la notaire Joanie Lalonde-Piecharski en voit toutes les semaines.
« La vie évolue, la vie change et, parfois, les gens, dans le cours effréné de la vie, oublient de faire les modifications à leurs documents. [...] On se ramasse comme héritier ou liquidateur à être comme Columbo et à faire un exercice d'enquête pour trouver l'information et ça peut être difficile pour les gens », explique-t-elle.
Le problème est le même pour les préarrangements funéraires, dont les proches du défunt ignorent souvent l'existence. Dans certains cas, le liquidateur sait que des préarrangements ont été contractés, mais ignore avec quelle maison funéraire. Suite
Assurance vie : les gagnants de la flat tax !
Les épargnants qui alimentent aujourd’hui un nouveau contrat d’assurance vie pourront retirer leur épargne dans les quatre ans en ne payant «que» 30% de prélèvements sur leurs gains (le fameux PFU), contre 50,5% avant la réforme fiscale Macron. Cette dernière fera donc aussi des gagnants !
Le débat parlementaire sur le projet de loi de finance pour 2018 n’est pas terminé. Mais on commence à avoir une idée assez précise de la nouvelle fiscalité de l’assurance vie, sauf changements de dernière minute toujours possibles. Suite de l'article